Du 02/11/11 au 04/11/11… Lora des villes
C’est avec du mordant plein les poches que j’ai quitté le petit paradis de Karuna Falls le 2 novembre au matin. Je suis revenu sur mes pas pour enchaîner avec mon second Wwoofing à Coromandel Town.
J’y ai rencontré ma second hôte, une quinquagénaire enjouée et dynamique. Son nom est Lora Mountjoy, où Montagne de joie, ce qui lui va assez bien! Elle est, comme l’étaient Wayne et ses acolytes, souriante et agréable.
La jolie petite maison de bois toute neuve de Lora!
Elle m’a accueilli sous son toit en même temps qu’un couple d’américains. Mais non, pas les sandwiches. Ils s’appellent Shane et Allison (c’est sa copine à lui) et sont vraiment très sympas si on occulte le fait qu’ils parlent à une vitesse que le mur du son leur envie. Pas idéal pour un novice ! J’ai proposé de régler ça aux cartes, on a donc fait un deal rami (:-p) le premier soir. J’ai pris une dérouillée parce que j’ai pas compris leur règle d’américains. Tssss, je m’en fous, bande de sandwiches !
Les premiers pas du jardin bio de Lora
Concernant le « boulot », c’était très différent de Karuna falls! Lora est au commencement de son projet : elle a acheté un terrain dans un quartier résidentiel de Coromandel Town, y a fait construire une jolie maison qu’elle entoure petit à petit d’un potager bio pour sa consommation personnelle. Du coup, la majorité du travail consistait à préparer le terrain en désherbant ! Elle possède aussi des lopins de terre à Colville où on a fait du débrousaillage.
Lora et son vieux van immobilisé où elle passe un peu de temps l’été, il y a le matériel nécessaire pour manger et dormir !
Cette expérience était vraiment intéressante, même si je pense qu’elle me marquera beaucoup moins que la précédente. D’abord, le travail y était plus fastidieux, et puis surtout le mode de vie de Lora est beaucoup plus proche de celui qui est ordinairement le mien! Le fait qu’elle vive dans un village d’assez bonne taille change vraiment tout! Il y a des routes très fréquentées, des commerces, des cafés, des bistrots, des gens, du bruit, des hôtels… Et puis sa maison ne présente pas d’installation « propres » fournissant énergie et économisant eau et électricité. Bref, on ne sent pas du tout « at the end of the univers »!
Ne comprenez pas par ce paragraphe que je me suis ennuyé où bien que je deviens blasé et/ou exigeant! Je comprends simplement que le Wwoofing m’amènera dans des endroits vraiment très différents, avec des degrés d’autonomie et de propreté écologique divers ! Je comprends d’autant plus à quel point Karuna falls était un endroit très singulier. Je crois que j’ai eu la veine de tomber d’entrée sur le top du top :-) Chaque expérience sera donc plus ou moins dépaysante, mais au moins je pense que le Wwoofing me mettra à l’abri de toute monotonie !
Côté sensationnel et paysages à couper le souffle, 2011 marque mon entrée dans le monde très select des gens qui se sont baignés dans le Pacifique sud. Je propose d’appeler ce tournant de ma vie Ocean 11, tant pis si c’est déjà pris. Décors de rêve pour mon corps de rêve, haha !
Allison face à l’océan à Long Bay…
Météo changeante et humide sur la Shelly Beach
La plage de Long Bay, Coromandel Town sud
En tout cas, mes bras de vélux et mon torse de pongiste ne semblent pas effrayer la faune locale qui n’a de pacifique que l’habitat. A quelques centimètres de moi ce 2 novembre, un animal qui m’a bien fait flipper. Mais non, pas le dauphin. Il s’agissait d’une raie ! J’avançais tranquillement sur la plage, le niveau de l’eau était tels les œufs, mi-mollet, et j’avais la raie sur le côté. Elle était vraiment immense, du genre 1m de large et 1,50m de long avec la queue ! Je l’ai appelé Charles. J’ai un peu hésité avec Bosman et Mondomenech.
Je fais le malin avec les vannes pourries maintenant, mais sur le moment j’étais un peu surpris et j’avais aussi un peu envie de me barrer en courant. Mais dans l’eau, c’est dur de se barrer en courant sans avoir l’air ridicule ! Hey les collocs, y’en a combien qui aurait hurlé à ma place ? :-)
Pour la petite anecdote, il se trouve que Lora est très amie avec Jane, que j’ai rencontré à Karuna falls. L’expression « Le monde est petit » prend tout son sens en Nouvelle-Zélande ! On entend parfois dire que pour constituer un réseau incluant toutes les personnes présentes sur Terre, il suffit de mettre bout à bout sept connaissances différentes. Et bien, paraît-il, en Nouvelle-Zélande, seulement deux suffisent ! Cette petite histoire a d’ailleurs donné le nom a un des forfaits téléphone que j’utilise, « 2 degrees » !
En route vers de nouvelles aventures, descendre vers le sud…
Podéchappement,
FTH