Du 18/02/12 au 26/02/12… Sources d’o taries
BON ! Mes cocos, je viens (encore) de vivre une bien belle semaine! It was LEGEN…
Le dernier épisode de mes folles aventures me menait jusqu’à Egliseduchrist, sur la côte est, ville que j’ai décrite comme extrêmement marquée par les récents séismes. Après y avoir séjourner trois jours à squatter un terrain vague généreusement et gratuitement mis à notre disposition par un sympathique autochtone, Charlie et moi avons donc mis les voiles pour quitter ce point chaud et descendre vers le sud. Je caressais alors le secret espoir d’effectuer d’exotiques observations faunistiques tandis que Charlie me suivait, amusée par l’excitation de gosse que ces bestioles suscitaient en moi. Je n’imaginais encore pas à quel point mes vœux seraient exaucés !
Première étape de mon éberlument (Word le souligne en rouge genre « désolé Monsieur mais ce mot n’existe pas », mais pfff c’est vraiment le mot juste alors je le laisse), le village d’Oamaru ! Cette petite bourgade non dénuée de charme fut une de nos étapes parce qu’un petit manchot était dessiné sur ma carte à cet endroit. Oui, je sais, je suis vraiment un touriste de base facilement manipulable. Mais chassez le naturaliste, il revient au galop…
Nous nous sommes donc rendus sur la plage au couché du soleil, heure à laquelle les Blue Penguins, la plus petite des espèces de manchots pas laids, reviennent de leur journée de pêche en mer pour retourner dans les cavités rocheuses qui leur servent de nid et y passer la nuit. Là, assis sur un ponton face à l’océan, nous avons pu patienter un bon moment avec deux espèces de cormoran présentes par milliers, et aussi avec quelques Otaries à fourrure déjà rencontrées à Westport, les Fur seals, qui se pavanaient à trois mètres de nous en contrebas.
Juste QUELQUES cormorans...
"Otarie, si tu savais..."
Lorsque l’heure dite est arrivée, on a aperçu de loin et dans la pénombre six petites silhouettes débarquer sur le sable à plat ventre. Elles se sont fièrement mises debout sur leurs deux pattes arrières, avec le vacillement qui les rend sympathiques et appréciées de tous avant de… se faire faucher par la vague qui suivait. C’était vraiment rigolo :-) Dur dur d’être un manchot ! Excité comme un gamin qui ouvre ces paquets le matin de Noël, j’ai omis de prendre des photos qui n’auraient de toute façon pas été géniales étant donné la faible lumière à cette heure-ci. Je laisse aux intéressés le lien vers Oiseau.net, pour voir la jolie bouille de ces bestioles ! http://www.oiseaux.net/birds/photos/little.penguin.html
Un beau moment de vie sauvage, et je n’étais pas au bout de mes émotions…
L’Endroit avec un grand E où il faut se rendre en Nouvelle-Zélande lorsqu’on aime la vie sauvage est pour moi la péninsule d’Otago. Quels moments incroyables !
En guise d’introduction, un aperçu des lieux… La lumière du coucher de soleil sur les prairies humides en retrait de la plage... hmmm...
Le soir de notre arrivée dans l’est Otago, nous nous sommes directement rendus à l’extrémité de la péninsule, à 30 kilomètres des terres.
Là, j’ai d’abord pu observer à l’œil nu des Albatros royaux à foison voler au dessus de ma tête… Le plus aventureux d’entre eux est même passé une dizaine de mètres seulement au-dessus de moi ! Une envergure d’environ trois mètres cinquante qui vous survole comme si de rien, puis qui poursuit sa promenade céleste pendant un bon quart d’heure sans esquisser le moindre mouvement d’aile... Certaines études ont même montré que ces piafs dépensent moins d’énergie en volant qu’en dormant ! Un site de reproduction est aussi visible à même la falaise, mais le pecno moyen doit payer un bras pour avoir le droit d’y jeter un œil. Impressionnant est le mot le plus adapté à cet oiseau… Tellement puissant que j’en ferais bien un poème, mais ça ne serait pas très original. Là encore, pas vraiment de photos intéressantes à prendre avec mon petit appareil, je laisse le lien d’Oiseau.net aux intéressés : http://www.oiseaux.net/oiseaux/albatros.royal.html.
Une falaise qui grouillait de mouettes, spatules, cormorans, albatros, otaries...
Puis, à la tombée de la nuit, j’ai suivi le troupeau de touristes à jumelles qui se dirigeaient vers une petite plage de sable, en contrebas. Là, Charlie et moi avons vécu le même « moment manchot » qu’a Oamaru deux jours plus tôt, mais puissance 1000… Ce soir-là, les manchots bleus se sont fait désirer comme des divas, tellement désirer que le vent glacial avait déjà renvoyer sous leur couette la plupart des badauds. Nous faisions partie de la douzaine d’indestructibles qui a eu droit à un formidable spectacle !
Lorsque la lumière est devenue assez faible pour éviter d’être détectée par quelconque prédateur volant, une petite trentaine de Manchots a débarqué sur cette plage par petits groupes de 8 ou 10. Une formation en V qui arrive depuis l’horizon à la nage, une ligne sombre qui progresse lentement dans l'eau jusqu’à atteindre le sable dans un silence de cathédrale que seules les vagues se risquent à perturber. Des volontaires du Department Of Conservation étaient présents pour nous distiller quelques précieuses informations et veiller au respect des règles indispensables à la bonne santé des animaux. Pas de torche, pas de flash, pas de bruit, rester immobile au maximum pour ne pas perturber leur marche chaloupée vers les juvéniles restés au nid. Le trajet est alors très long pour ces marcheurs maladroits, une véritable opération escargots durant laquelle chacun réfléchit à chaque pas pour trouver son chemin. Dès les premiers mètres, le silence laisse place à un vacarme incessant de cris angoissants entre bébés affamés et adultes à leur recherche. Certains oiseaux sont passés à moins d’un mètre de nos grandes silhouettes immobiles en haut desquelles nos yeux ne cessaient de s’émerveiller ! L’un d’entre eux, un peu paumé, a même considéré Charlie à 30 cm pendant un bon moment avant de comprendre que non, elle n’était pas son nid, et de passer son chemin. Magique !!!
Le lendemain, nous sommes retournés dans la péninsule, sur un autre versant. J’avais cette fois-ci des objectifs d’observation un peu plus compliqués car plus rares ou seulement occasionnellement visiteurs en Nouvelle-Zélande : Les rigolos Yellow-eyed Penguins et les massifs Sea Lions. La recherche fut veine pour le premier nommé. Mais le deuxième, bon sang… IMPRESSIONANT ! Les otaries présentent déjà une taille et un poids respectable. Mais le lion de mer, pardonnez-moi, c’est le niveau du dessus. En fin d’après-midi, deux adultes et quatre petits avachis sur la plage de sable blanc, tellement immobiles qu’on les a même d’abord pensés morts. Se risquer à s’approcher au maximum… Hmmm, ok, de toute façon ils ont l’air bien trop lourds pour être dangereux. Enfin, c’est ce qu’on pensait ! Lorsque nous sommes revenus sur la plage à la nuit tombée pour notre marche pré-dodo, ils étaient cette fois bel et bien éveillés. Et sacrément vifs ! Les petits jouaient dans un simulacre de bagarre qui montrait bien leur vélocité. Huhu, je ne les aurais pas approchés de si près si j’avais eu conscience de ça !
Oui Charlie, ils sont au moins gros comme ça!
Ohhhh le gros lion de mer qui dort avec ses copains lions de mer!! gouzou gouzou gouzou!
Bon sang, il faut être taré pour s'approcher aussi près...
Pour couronner le tout, cette avancée sur l’océan fait face à la ville de Dunedin (Prononcer « Danidane » sans chercher de logique phonétique, je vous prie,) troisième plus importante ville du pays après Auckland et Christchurch. Dunedin est une ville vraiment très agréable, et, mouillons-nous, sans doute celle où je me sui senti le mieux en Nouvelle-Zélande! Hasard ou pas, c’est aussi la plus grosse ville étudiante du pays.
La gare de Dunedin, sans doute le bâtiment que j'ai préféré dans cette ville! So British!
Le quai désert, un train d'une autre époque... L'extrémité australe de la ligne de train nord/sud qui traverse le pays!
Voilà ce qu’il retourne de mes dernières péripéties insulaires. Des animaux extraordinaires dans leur milieu naturel… Peut-être que ça ne suscite pas en vous le même émerveillement qu’en moi, c’est même fort probable :-)
Prochaine étape, la touristique ville de Queenstown, dans l’ouest Otago, avec un joli Wwoof de programmé !
Bises à toutes et à tous !
…DARYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY !!!
Pleindbonmoment,
FTH
P.S: à l'ouverture de ma bopîte mail aujouird'hui, 19 messages tous plus adorables les un que les autres... Merci beauuuuuucoup pour tout ça, chacun de ces mails m'a fait méga plaisir et ne paniquez pas si je mets du temps à répondre, j'ai peux de temps à passer sur le net pour le moment mais promis je ne vous oublie pas :-)